Gloomhaven : Buttons & ; Bugs est un peu comme une caravane.
Non, sérieusement. Le Gloomhaven original me fait penser à une maison dans laquelle vous avez vécu pendant des années ; vous ne vous rendez pas compte de la quantité de choses que vous avez jusqu’à ce que vous deviez les déménager. Cette abondance de plastique et de carton peut être assez intimidante pour les nouveaux venus, et même le jeu Jaws of the Lion, facile à prendre en main, est alourdi par des choses en majuscules. En revanche, Gloomhaven : Buttons & ; Bugs est une alternative plus mince et plus légère – il ne contient que l’essentiel.
Pour filer la métaphore, il est également parfait pour les vacances. Comme l’indique la campagne de crowdfunding de Backerkit, on peut y jouer sur « une table à plateau d’avion ». Peu de meilleurs jeux de société peuvent en dire autant.
Bien qu’une version de voyage bon marché de Gloomhaven semble être une évidence rétrospectivement, Isaac Childres – qui a créé la série et l’éditeur Cephalofair Games – admet que « ce type de microgaming n’était pas vraiment dans notre champ d’action ». En fait, ce n’est que lorsque le concepteur Joe Klipfel a créé une version gratuite et sans table de Gloomhaven (appelée Gloomholdin’) que les étoiles ont commencé à s’aligner. Comme me l’explique Childres lorsque nous discutons du projet par courrier électronique, « les fans ont vraiment accroché à [Gloomholdin’], alors nous avons décidé que c’était quelque chose que nous devrions autoriser officiellement »
Qui a dit que les projets de fans ne mènent nulle part ?
Lancez les dés
(Crédit photo : Cephalofair Games)
Comme expliqué lors de sa présentation, ce nouveau jeu de société Gloomhaven est en fait Honey, I Shrunk the Kids (Chérie, je rétrécis les enfants) avec des épées. Les joueurs incarnent des aventuriers en herbe qui ont été frappés par un sort de rétrécissement (lancé par le personnage de retour, Hail, qui l’a déclenché pour que les visiteurs indésirables les laissent tranquilles), et qui doivent maintenant trouver un moyen d’inverser cette magie. Mais les héros ne sont pas les seuls à avoir été miniaturisés. Dans Buttons & ; Bugs, qui a été développé par Klipfel avec le concepteur de la deuxième édition de Mansions of Madness, Nikki Valens, il y a beaucoup moins de composants. En effet, la boîte ne représente qu’une fraction de la taille de Gloomhaven.
« La principale différence [entre ce jeu et Gloomhaven] pourrait se résumer à la réduction des composants autant que possible, tout en conservant un gameplay simplifié », explique Childres. Cela s’est traduit par des cartes de compétences moins nombreuses mais à double face, et par l’inclusion d’un élément dont Childres n’a jamais été le plus grand fan : les dés. Son dégoût pour la façon dont ils laissent la réussite au hasard plutôt qu’à l’habileté est bien documenté, et cette frustration a conduit à la création de Gloomhaven en premier lieu. Alors pourquoi ne pas s’en tenir au système de cartes qu’il a développé comme alternative ?
Je m’amuse à développer l’histoire dans des directions plus originales et à explorer de nouveaux styles artistiques dans le monde.
Isaac Childres
« Le problème de l’utilisation de cartes comme outil de randomisation est qu’il faut une carte différente pour chaque résultat, ce qui peut rapidement représenter un grand nombre de composants », explique-t-il. « En utilisant un dé, nous pouvons condenser tout un jeu de cartes en une seule carte, ce qui est très utile.
Bien que cela signifie que Buttons & ; Bugs n’est pas compatible avec les autres jeux de la série, cela a poussé Childres et co dans de nouvelles directions – Childres mentionne qu’il « s’amuse à étendre l’histoire dans des directions plus bizarres et à explorer de nouveaux styles d’art dans le monde ». Cela s’est traduit par la création de nouveaux défis, tout aussi diaboliques, pour les joueurs.
« Les monstres fonctionnent différemment dans ce système, il était donc agréable de ne pas avoir à réutiliser les monstres de Gloomhaven. Nous l’avons fait dans une certaine mesure, en introduisant des bandits et des démons qui avaient également été réduits par la Grêle, mais c’était également une excellente occasion d’introduire de nouvelles menaces minuscules. Nous avons une foule de bestioles différentes, un crapaud de Gloom et un cadavre de rat infesté de herses, donc beaucoup de plaisir. Il y a également trois boss, qui sont des ennemis entièrement nouveaux et très intéressants. »
Un prix plus bas, une empreinte plus petite
(Crédit photo : Cephalofair Games)
Bien que les démons et les corps remplis d’insectes ne soient pas ce que l’on pourrait appeler des « amis de la famille », les petits ennemis du jeu rendent la quête plus légère dans l’ensemble. Associé à une classification 10+, à des illustrations vibrantes et à des règles plus simples, Buttons & Bugs est plutôt accueillant. Est-ce que cela en fait un meilleur point de départ que Jaws of the Lion, la préquelle de Gloomhaven ? La réponse est un « en quelque sorte » – cela dépend de ce que vous recherchez.
« Je pense que Jaws of the Lion dispose d’un excellent système de tutorat qui vous permet d’accéder à l’expérience complète de Gloomhaven », explique Childres lorsque je lui pose la question.
« Vous pourrez vous lancer aussi rapidement que dans Les Dents du Lion, et vous apprendrez beaucoup des mêmes concepts et mécanismes, mais il s’agit en fin de compte d’un système à part entière, donc passer de ce jeu à un autre jeu Gloomhaven nécessitera toujours un apprentissage supplémentaire des règles. »
Les monstres fonctionnent différemment dans ce système, c’est pourquoi il était agréable de ne pas être obligé de réutiliser les monstres de Gloomhaven.
Isaac Childres
Les fans semblent avoir adhéré au jeu malgré tout. Plus de 13 000 personnes l’ont soutenu jusqu’à présent, et Childres note que « c’est formidable de voir les gens répondre si positivement à Buttons & ; Bugs. Depuis que nous avons annoncé le jeu à la moitié de la campagne Backerkit, nous avons vu une vague de gens rejoindre le projet, ce qui est merveilleux ».
Si l’on considère que Gloomhaven a fait passer Cephalofair Games du statut d’entité inconnue (composée de Childres et d’un artiste indépendant) à celui de chouchou du jeu sur table avec une équipe complète, le fait que la franchise devienne suffisamment populaire pour justifier des spin-offs doit être un sacré voyage. Childres a mentionné que le succès de Gloomhaven avait été une véritable surprise lorsque je l’ai interviewé au début de l’année 2023, et le fait de voir ses collègues compléter la série avec leurs propres jeux est sans doute un moment de surprise.
« Je n’ai pas été trop impliqué dans le processus de développement de ce jeu – c’est le domaine de Nikki et de Joe. Je pense donc que la meilleure partie a été d’arriver à la fin et de pouvoir l’essayer », explique Childres. « Avoir l’occasion de jouer à une version super amusante de Gloomhaven que je n’ai pas eu à concevoir a été très gratifiant !
Gloomhaven : Buttons & ; Bugs n’a pas encore de date de sortie, mais il coûtera 19,99 $ au détail. Pour l’obtenir à moindre coût, vous pouvez vous engager dans la campagne Backerit avant qu’elle ne se termine le 20 juillet, ce qui vous permettra d’obtenir le jeu pour 15 $.
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