Notre verdict
La portée et l’échelle habituelles de Scott rencontrent des narrateurs peu fiables pour une histoire d’abus systématique qui suscite la réflexion. Dans une distribution élégante, Comer brille le plus.
Ridley Scott fait Rashomon en passant par la France médiévale dans sa dernière épopée historique The Last Duel, un récit à plusieurs perspectives de vérité, de justice et d’honneur. Basé sur une histoire vraie (via le récit de l’auteur Eric Jager en 2004), le film semble très éloigné des œuvres antérieures de Scott telles que le Royaume des cieux de l’ère des croisades. Oui, il y a beaucoup de sang et de tonnerre, mais au cœur se trouve un drame humain qui se joue entre d’anciens amis.
Scénarisé par la cinéaste d’Enough Said Nicole Holofcener et les frères de Good Will Hunting Matt Damon et Ben Affleck, l’histoire incarne Damon dans le rôle de Jean de Carrouges. Le noble tombe en disgrâce auprès du racé comte Pierre d’Alençon (Affleck), qui préfère la compagnie du vigoureux et latin Jacques LeGris d’Adam Driver, qui applique violemment le règne du comte.
De Carrouges épouse Lady Marguerite (Jodie Comer), lui disant « Je suis un homme très jaloux ». Il est également de plus en plus exaspéré lorsque le comte prend la terre qui faisait partie de la dot de Marguerite et la donne à LeGris. Mais le pire est à venir lorsque Marguerite accuse cet intrus de viol. Le roi Charles VI (Alex Lawther, fab) déclare qu’il y aura un duel à mort, avec des conséquences désastreuses pour Marguerite si son mari perd.
L’idée ici est que les événements sont racontés d’abord du point de vue de Carrouges, puis de LeGris et enfin de Marguerite. Les choses évoluent en conséquence, notamment le récit du viol mais aussi les subtilités dans les échanges entre personnages. Avec le conjoint éduqué et digne de Comer risquant tout, c’est une histoire qui semble tout à fait pertinente à l’ère #MeToo, explorant les questions d’agression, de consentement et de victimisation.
Damon poursuit son récent virage à Stillwater avec une autre performance musclée; Le chauffeur est fiable et Affleck se rend en ville en tant que comte, dont le comportement réprouvé consiste à mettre sa femme enceinte au lit avant de faire la fête avec une salle remplie de femmes nues. Mais c’est l’excellente Comer qui fait battre le cœur du film, lui donnant le meilleur tour sur grand écran à ce jour.
Le directeur de la photographie Scott régulier, Dariusz Wolski, utilise une palette hivernale qui fait revivre l’austérité de la France de la fin du XIVe siècle. The Last Duel évoque aussi, naturellement, le récit de la confrontation masculine du réalisateur, The Duellists (1977). En route vers le point culminant violent – comme promis –, la durée de deux heures et demie commence à sembler difficile à manier. Cela mis à part, c’est un drame adroit qui vous fera réfléchir (et repenser).
Le dernier duel a été joué au Festival du film de Venise avant d’atteindre les cinémas le 15 octobre. Pour en savoir plus, consultez notre guide des films à venir les plus excitants qui vous attendent.
Le verdict4
4 sur 5
Critique de The Last Duel : « Jodie Comer brille dans l’épopée historique de Ridley Scott »
La portée et l’échelle habituelles de Scott rencontrent des narrateurs peu fiables pour une histoire d’abus systématique qui suscite la réflexion. Dans une distribution élégante, Comer brille le plus.
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